
Le
premier tram à vapeur (vicinal) venant d'Onoz est entré
à Fleurus en 1898. Son terminus était situé devant la
gare. Cette ligne permettait de rejoindre Namur en
passant par Wanfercée-Baulet et Velaine, en
correspondance à la gare d'Onoz avec le tram électrique
de la ligne 9 vers Namur.
Le premier tram électrique (Tepce) venant de Charleroi
est arrivé au faubourg en 1931, par le prolongement de
la ligne venant de Gilly, offrant un parcours rapide et
direct avec la métropole.
Un simple aiguillage aurait suffit pour raccorder la
ligne vicinale d'Onoz au réseau des trams verts, et
ainsi permettre une liaison directe de Namur à
Charleroi. Malheureusement, c'était sans compter sur les
rivalités entre les exploitants, concurrents voire
ennemis.
En 1953, une nouvelle ligne électrifiée est construite
par la SNCV pour relier le tram vicinal (jaune) à
Ransart. Sous le numéro 67, elle offre une relation de
Charleroi à Namur sans correspondance à Onoz. Un service
partiel limité à Wanfercée-Baulet voit le jour sous le
numéro 69.
A peine 5 ans d'exploitation, le tram de Namur est
remplacé par des bus. La ligne construite en 1953 sera
fermée fin 1962 et le dernier tram jaune quittera le
faubourg de Fleurus dans l'indifférence générale.
Le
petit tram vert de la ligne 7 survivra à peine 10 ans au
milieu de la Chaussée de Charleroi, pour disparaître en
1973.
Un an plus tard, le 30 juin 1974 au soir, la page des
trams verts de Charleroi est définitivement tournée, la
dernière motrice rentre au dépôt Genson pour un destin
funeste.
Ces souvenirs sont encore biens présents dans la mémoire
de nos aînés, tout comme subsistent quelques vestiges de
l'époque où ils "prenaient le tram" pour aller à l'école
et au travail.
C'est à la mémoire de cette époque que les éditions
Retrorail réalisent un livre "Fleurus
aux fils de ses trams", un ouvrage retraçant les
parcours ferroviaires et les petites histoires locales,
agrémentés de photos d'hier et d'aujourd'hui.
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